Le logement à Ixelles

Le logement… Eternel problème des centre-ville, Ixelles n’y échappe pas. Aujourd’hui, il est à peu près impossible d’acheter un appartement pour l’Ixellois moyen. Acheter tout seul - on peut l’oublier. A la limite il est peut-être possible de trouver un deux-pièces de 70m2 pour un jeune couple. Et encore.

Je parle même pas du prix de la location, qui a considérablement augmenté ne fut-ce que pendant les dernières années. On peut se considérer chanceux maintenant si on trouve 60m2 pour la modique somme de 1000 euros par mois.

C’est une situation qui ne peut plus durer. Si nous voulons nous assurer de la vie pérenne à Ixelles, il faut qu’elle soit accessible à la classe moyenne. Les personnes qui travaillent, font leurs courses et mettent leurs enfants à l’école à Ixelles, doivent pouvoir y vivre, sans être obligé de s’exiler dans les communes du “Rand” pour pouvoir acheter.

Evidemment, c’est un problème complexe sans solution miracle facile. Il ne suffit pas de dire que l’on le veut pour que ce soit ainsi dans le marché de l’immobilier. Mais certaines vérités peuvent être mis sur la table.

1) Nous ne construisons pas assez. Bien sûr, il reste très peu de place à Ixelles, mais parfois l’ancien doit faire de la place pour le nouveau. Comprenons-nous bien, je n’argumente pas qu’il faut démolir tous les anciens immeubles qui font la beauté de notre commune, je dis simplement qu’il en existe tout autant qui ne sont pas des chefs-d'œuvre de l’architecture, et dont on peut se séparer pour construire des bâtiments avec plus d’espace vie à l’intérieur.

2) Il faut rendre l’achat moins cher. On peut commencer par descendre les droits d’enregistrement à 3% comme en Flandre, voire si possible les supprimer entièrement sur le premier achat. J’argumenterais même qu’un achat d’habitation sur Ixelles ne devrait pas être taxé du tout, nous en sortons largement gagnants avec une famille qui s’installe de façon pérenne sur Ixelles.

3) Nous ne pouvons plus nous permettre d’avoir des immeubles inhabités. Nous avons tout simplement pas assez d’espace. Un immeuble vide devrait être remis sur le marché aussi rapidement que possible, que ce soit en vente, ou en même en “location anti-squat” s’il le faut. Une personne logée de plus est une personne qui participe à la vie communale.

4) Souvent la personne lambda a du mal à mettre sur la table l’apport demandé par la banque, l’agence de logement bruxelloise doit proposer des micro-prêts pour avancer l’acompte, comme proposé par Louis de Clippele.

5) Les marchands de sommeil doivent être combattus avec une ferveur sans égale. C’est un problème bien courant à Ixelles, des personnes qui dans les années 60 et 70 ont achetés myriades d’appartements et les louent depuis, sans les entretenir correctement et en imposant des conditions à leur locataires qui ne sont pas acceptables. Si la possibilité se présente, il faut remettre ces appartements sur le marché afin de renouveler les propriétaires, en préférant à chaque fois une famille qui s’installe à Ixelles pour longtemps, plutôt que des personnes de passage.

Oui, il y a des grands problèmes avec le logement à Ixelles, nous devons repenser notre façon de se loger si demain on veut encore avoir des Ixellois qui font leurs vies à Ixelles. C’est urgent.

Précédent
Précédent

La propreté à Ixelles